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Alexomusi et la forêt mystérieuse.

Création d’un conte avec une classe de cycle 2, en une heure.

Texte mis en forme par Elisabeth Reininger Brissy, d’après les idées des élèves.

 Illustrations d’Elisabeth Reininger Brissy, d’après les descriptions faites par les enfants. (Elles sont sur le livret que les élèves ont reçu.)

       Il était une fois, un jeune homme nommé Alexomusi. Il avait, un jour, rencontré une vieille magicienne, qui lui avait prédit qu’il devait trouver un bracelet en forme de triangle.

— C’est la clé qui t’ouvrira la porte de la forêt magique. Dans cette forêt, un trésor t’attend depuis toujours, au cœur du château en or.

Alexomusi n’avait jamais vraiment pris cette prophétie au sérieux, jusqu’au jour où un corbeau lui indiqua qu’il savait où trouver une chose devant l’intéresser…

— J’ai trouvé, accroché dans un arbre, un bracelet en forme de triangle. Si tu me suis, je t’indiquerai de quel arbre il s’agit.

Et le corbeau s’envola. Alexomusi, qui possédait, nous ne l’avons pas encore signalé, le pouvoir de parler aux animaux, attrapa son ami Astor et grimpa sur sa moto.

Qui est Astor ? C’est un serpent, noir et blanc, que notre héros a trouvé dans son jardin et qui lui a fait découvrir le langage des animaux. Mais revenons vite à notre course à moto, car il ne fallait pas qu’Alexomusi perde le corbeau de vue.

Le bracelet se trouvait bien dans l’arbre, mais il était impossible à Alexomusi de l’atteindre. Il demanda à un chat qui passait par là de le lui faire descendre. Le chat accepta après quelques caresses.  Le jeune homme aux cheveux noirs et aux yeux bleus, remercia le félin et reprit sa course à moto, son serpent sur l’épaule, en direction de la porte de la forêt. Une immense barrière se dressa bientôt devant nos deux amis. Quand Alexomusi voulut approcher, un énorme chien sortit des bosquets et retroussa les babines en bavant allègrement. Sans se démonter, le jeune aventurier lui proposa un gros os et, surpris par tant d’audace, le chien accepta. Alors qu’il se régalait, Alexomusi s’approcha de la grille, présenta le bracelet devant la forme de triangle et se trouva tout à coup sur le chemin, la grille et le chien avaient disparu.

Il ne restait plus au jeune homme et à son serpent qu’à trouver le château. Ils croisèrent un lutin qui leur proposa de leur exaucer trois vœux. Le jeune homme se méfia et réfléchit :

— Et bien, je voudrai que tu me dises où se trouve le château en or. Je voudrais aussi que tu me donnes la clé pour y entrer. Et enfin, j’aimerai que les gens de mon village puissent profiter, eux aussi du trésor.

— Voilà qui est très généreux. J’exaucerai donc tes trois vœux, jeune étranger.

Le lutin lui donna une carte et un collier à donner, en guise de laissez-passer, à la maîtresse des lieux.

La forêt paraissait immense et Alexomusi avait laissé sa moto à l’entrée de la forêt. Un cheval d’une blancheur éclatante se présenta à lui et lui proposa de les porter jusqu’à destination. Cette forêt était vraiment magique !

Le château se dressa bientôt devant eux. Tout à côté, le village avait été transporté, le jeune homme y reconnut même sa maison.

Alexomusi sortit le collier et le proposa à la maîtresse des lieux, comme il était prévu. Mais, au lieu de s’en réjouir, la reine se mit à pleurer et tomba dans les bras du jeune homme. C’est le roi, sorti, lui aussi, du château, qui lui expliqua :

—  Notre enfant a été enlevé, tout bébé, et une vieille femme nous a prédit qu’un jour, cet enfant reviendrait avec, pour cadeau, un collier. Elle a précisé qu’il porterait un serpent sur l’épaule. Il n’y a aucun doute, tu es notre prince.

Et le roi le serra, lui aussi dans ses bras.

 Le trésor qu’Alexomusi cherchait se révélait être, tout simplement, sa famille retrouvée.

Elisabeth Reininger Brissy  (ERB)