ERB met son imagination au service des lecteurs.

Coucou tout le monde.

Un  peu moins d’allant que d’habitude me rend, ce matin, un tantinet nostalgique.

Une amie proche est partie en 4 semaines, rongée (et le mot n'est pas trop fort) par la maladie. 

Lorsque l'on côtoie une personne durant plus de 10 années, lorsque l'on discute avec elle, derrière le grillage du jardin, dès que les beaux jours montrent le bout de leur nez, lorsque l’on partage un remariage après 50 ans de vie commune, lorsque les enfants goûtent aux cœurs au chocolat irremplaçables, on pense que cette douceur de vivre ne peut que perdurer.

Et pourtant,  un jour  tout s’arrête. Très vite, la maladie s’installe, on apprend qu’il n’y a rien à faire et qu’il ne reste que peu de temps. Ensuite, la personne se met à souffrir, son état se dégrade, elle tombe dans le coma.  Alors, on espère, chaque matin que le téléphone va sonner pour nous apprendre qu’elle est partie durant la nuit.

En 4 semaines, on passe du stade où l’on souhaite encore de longues années de vie à une personne, à celui où l’on espère qu’elle rendra rapidement son dernier souffle. La vie est bizarre, vous ne trouvez pas ?

A présent, ne soyons pas égoïstes et pensons à celui qui reste seul, après avoir eu à ses côté sa p’tit femme pendant 54 ans de rigolades et de copains à la maison et dans le jardin. Il a droit à encore bien des années de coups de gueule et de fous rires, parce qu’il n’y a pas de raison que la vie ne suive pas son cours.

Profitez de la vie sans peur du lendemain. Le destin se charge des détails, des tenants et surtout des aboutissants.

Vivez, donnez de l’amour, soyez heureux à en mourir, de toutes façons, ça finira comme ça un jour…